La table SURVIE
SURVIE
est un manifeste, une expression minimaliste extrême
du lieu ou l'on partage le repas, acte convivial s'il en est.
Extraordinairement dimensionnée,
SURVIE est un objet fédérateur. Ses bancs obligent les corps à se
porter vers le centre de la table, donc vers les autres, précisant l'espace
d'échange. Tandis que ses deux extrémités où l'on
s'assied vers l'extérieur prône l'ouverture.
SURVIE est aussi très vite adopter par les enfants et leur imaginaire.
Définitivement différenciatrice, cette table convint de l’impérieuse
nécessité de convivialité. Elle agit comme une suggestion
essentielle dans ce monde trop individuel.
Dessinée en 1998 pour le Centre d'Art Contemporain de la Nièvre.
Edition limitée à 50 exemplaires numérotées et signées
par le designer et l’éditeur.
Le
bain de soleil/méridienne WOK
WOK
est un mobilier d’éditeur. En métissant
avec justesse, dessin et qualité, WOK conjugue avec
bonheur les valeurs fondamentales de confort et de pérennité. WOK
propose cette syntaxe contemporaine qui sans ambiguïté,
la positionne comme importante pour nos espaces de vies extérieurs. WOK
s’affirme comme une expression idéale du devoir
de paresse.
7 coloris : noir, blanc, chocolat, orange, anis, rouge, prune.
Pascal
Bauer, Designer
"Les matériaux ?
Les matériaux ne sont qu'un moyen. Ils ne sont que rarement
déclencheurs. Ils sont les vecteurs de l'expression
d'un concept ou d'une image. Ils sont la solution naturelle
d'une existence ou la résolution acrobatique d'un impossible.
Ma définition du design ?
L'importance que l'on donne au design depuis vingt ans est
d'abord un mauvais signe.
Celui d'une époque particulièrement matérialiste
qui érige la conception de l'objet comme une oeuvre
d'art, pour preuve l'entrée du design dans les institutions
d'art contemporain.
Si l'art a le devoir de se renouveler, ce devoir le situe dans
l'avant-garde d'une époque. Complexe à définir
car ayant bouleversé les codes du langage et ce dont
il parle. Il ne peut aboutir instantanément à une
consommation de masse, même sur le plan médiatique.
La raison propre au design est de coller à son époque
pour rentrer dans la dimension de la consommation, même
lorsque ce n'est que médiatique. Et de fait, c'est le
cas, puisque les pièces les plus difficiles sont de
natures à êtres publiées dans les médias
grand public, à titre de curiosité.
Cette forme de confusion nous entraîne vers une expression
tape à l'oeil, elle présente des intentions et
raisonnements souvent bancals dans un domaine qui semble être
le seul à proscrire l'esprit critique. Lorsque l'on
parle autant de design que de littérature ou de cinéma,
y a-t-il un seul support s'adonnant à une critique aussi
libre que celle que l'on donne à ces autres expressions
?
Dans la foison de discours écologiques, dans cette multitude
d'éloquences sur la liberté, comment peut-on
plébisciter un système de machine à café qui
génère vingt fois plus de déchets et qui
rend le client captif d'une marque.
Comment peut-on accepter que nous soit présenté un
appareil de filtration de l'air par les plantes, comme un sommet
d'intelligence, alors que la plante qu'il contient fera le
même effet planté dans un simple pot, sans consommation électrique.
Où est la cohérence dans la présentation
d'une chaise dite de design " super normal " au sein
d'une collection les plus élitistes qui soit.
Nous sommes dans le système de l'argumentaire médiatique,
progéniture magnifique et inespérée du
bonimenteur, qui chasse réflexion, initiation, et intelligence.
Les choses s'aggravent ces quelques dernières années
avec le retour en force du décoratif.
Notre époque est politiquement réactionnaire
: peur de l'immigration, replis communautaires, lutte pour
le pouvoir d'achat, angoisse sur les délocalisations.
Nos revendications son mesquines, sans objets ou déplacées.
Je mettrai ma main au feu que le décoratif soit une
forme de parure rassurante de nos intérieurs, qui participe à ce
repli égocentrique.
Ma définition du design !
Il y a quelques années, à ce genre de question
je répondais : " Un créatif c'est quelqu'un
qui aime le vide et a qui le vide le lui rend bien "
Dans cet aujourd'hui bruyant je rajouterais : " une calme
recherche de cohérence ".
Cela n'exclut pas un positionnement radical, ce n'est le refus
d'aucune extrémité si ce n'est celle que les
mots qui l'accompagnent soient infondés." |
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d'infos sur www.totema-design.com


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