Description
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Original, le programme allie médiathèque et archives municipales et a pour ambition la mise en relation du passé et du présent, la conjugaison de la mémoire et de la modernité, de l’identité bretonne et de l’universalité. La médiathèque s’organise à partir de trois images qui dessinent les trois visions que le bâtiment offre au passant.
A l’Est vers la ville et à l’Ouest vers le canal, deux vues opposées forment les deux perspectives du vaisseau intérieur. Vers la ville c’est l’ancrage dans la cité, l’appel vers le passant, vers le quai c’est le point d’aboutissement du projet, paysage extérieur immuable qui par le mouvement de l’eau marque le temps.
Au sud l’espace extérieur prolonge les intérieurs. Limité par de minces lames d’acier formant écran entre le dehors et le dedans il préserve le calme et la concentration du lecteur plongé dans un univers protecteur.
Dans une enveloppe simple et fédératrice, les diffé- rentes fonctions sont déclinées et clairement affirmées, du plus opaque au plus éclairé, du plus statique au plus dynamique, du minéral vers le végétal. Le bâtiment se compose de plusieurs enveloppes successives. La première formée de minces portiques protège du soleil et des regards, préserve l’intimité du lieu réservé à la lecture, et englobe dans une seule entité le bâti et son pro- longement extérieur dans un écrin. La deuxième, simple parallélépipède vitré abrite les espaces publics, accueil et lecture. La troisième, la plus opaque, renferme les maga sins abritant les archives, le « trésor » du bâtiment, les espaces techniques et ceux réservés au personnel.
L’architecte, voulait éviter un bâtiment massif et institutionnel, il a donc conçu un édifice léger, avenant grâce à la fragmentation de la structure. Elle se décompose en une multitude d’éléments de section la plus réduite possible jusqu’à donner une impression de fragilité et créée des rythmes, des cadrages, des filtres, des visions multiples en fonction du déplacement dans l’espace, tel un tableau cinétique. La structure constituée de multiples portiques reporte les points d’appui à l’extérieur et enveloppe espaces extérieurs et intérieurs pour en faire un espace unique. La façade n’est plus une limite, c’est un filtre
LE BÂTIMENT ET LA LUMIÈRE
Elle pénètre de toutes parts dans la médiathèque mais filtrée, modulée, elle éclaire et anime les espaces de jeux d’ombres et de clarté.
LES ÉLÉM ENTS DU PROGRAMME
Les espaces d’accueil et de lecture
Lieux ouverts, lumineux, sont constitués de deux grands plateaux rectangulaires occupant toute la longueur de la boite de verre, ponts jetés entre les deux rives, la rue à l’Est et le quai à l’Ouest.
Les « boîtes magiques », animation et heure du conte
Insolites, énigmatiques, mais attirantes, rondes et douces comme des galets, elles prennent la forme métaphorique d’un œuf, volume unificateur, englobant la totalité de l’univers. Ce sont des refuges, des bulles où le visiteur peut s’abstraire de l’environnement pour se plonger dans l’imaginaire.
Calé le long de la limite séparative au nord, un parallélé-pipède minéral renferme, tel un coffre-fort les magasins des archives à l’abri de la lumière, ainsi que les locaux de réception et de traitement des documents, les sanitaires et les locaux du personnel.
Bordant l’espace de lecture, une longue paroi à volets de béton blanc préfabriqué à une face matricée, permet d’adapter l’éclairage aux locaux qu’elle abrite.
À partir du bloc dur qui renferme les magasins d’archives et les bureaux, se développent soixante deux portiques formés de PRS « profils reconstitués soudés » en acier, habillés de tôle thermo laquée à effet nuagé, qui enjambent les espaces intérieur et extérieur de la médiathèque.
Sur toute la longueur du bâtiment, court une mezzanine entièrement suspendue aux poutres supérieures par une succession de très fines barres d’acier.
À même le sol deux « galets » – seuls espaces clos dans le grand volume de la médiathèque – construits en structure métallique revêtue d’une coque en béton thixotrope– abritent l’espace d’animation et l’heure du conte.
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